Assistant spécialisé à temps partagé : favoriser le post-internat en Île-de-France

ARS - Agence Régionale de Santé - 23/03/2015 15:35:00


Comment dynamiser le recrutement de professionnels médicaux dans les établissements de soins franciliens ? Comment augmenter le niveau d'expertise médicale dans les zones où l'offre de soins est plus fragile ? Pour répondre à ces problématiques, l'ARS Île-de-France soutient et finance en partie la création de postes d'assistants spécialistes à temps partagé (ASP).

D'une durée de deux ans, ces contrats offrent à de jeunes médecins la chance de consolider leur expérience professionnelle via un post-internat, en travaillant à la fois pour un centre hospitalier (CH) et un centre hospitalier universitaire (CHU) ou pour deux CH.

Soutenir le post-internat

Spécialisée en chirurgie digestive, le Dr Manuela Cesaretti est l'un des 22 jeunes médecins titulaires d'un poste ASP, recrutés suite à l'appel à candidatures lancé par l'ARS Île-de-France en 2014. Depuis novembre, elle partage son temps entre le CHU Beaujon à Clichy (92) et l'hôpital Simone-Veil (GH Eaubonne-Montmorency, 95). « Cette double expérience est très intéressante. À Beaujon, je peux poursuivre ma spécialisation dans la chirurgie du foie et du pancréas. À l'hôpital Simone-Veil, je traite des cas beaucoup plus variés, ce qui me permet d'enrichir mes compétences en chirurgie générale », témoigne le Dr Cesaretti. Au-delà de ses missions cliniques, l'assistant spécialiste participe également à des activités d'enseignement (formation et pédagogie) et de recherche (participation à des réunions et à des protocoles de recherche clinique).

« Avec ce dispositif, l'un de nos objectifs est de soutenir le post-internat. Car, l'augmentation du numerus clausus a provoqué un goulet d'étranglement au niveau des postes de chef de cliniques », indique Fabienne Laferrère, responsable du département des parcours professionnels au sein de l'ARS.

Favoriser les coopérations CHU/CH ou CH/CH pour dynamiser l'attractivité médicale

En encourageant la création de postes d'ASP, l'ARS souhaite également dynamiser le recrutement dans les établissements qui manquent de personnels médicaux et amener les hôpitaux franciliens à coopérer davantage : « Les assistants apportent une expertise dans des activités où la technicité n'est pas toujours suffisante et renforcent la collaboration académique entre deux établissements. Ils favorisent la tenue de réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) communes ainsi que le développement et la prise en charge de protocoles de recherche communs, par exemple en épidémiologie », détaille Vincent Errera, directeur adjoint du groupement hospitalier Eaubonne-Montmorency.

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