Les voitures ne sont pas les seules à miser sur la fée électricité pour le 21e siècle. Les satellites de télécom et d'exploration spatiale connaissent, eux-aussi, une véritable révolution. Le CNES met tout en oeuvre pour que l'Europe se maintienne dans la course.
Les satellites ne cessent de prendre du poids, environ 300 kg par an pour les satellites de télécommunication ! Et plus de la moitié de cette surcharge pondérale est due aux carburants embarqués. Les ingénieurs ont donc décidé de leur faire subir une petite cure d'amincissement en adoptant une propulsion non plus chimique mais électrique - le CNES travaillant sur cette nouvelle technologie depuis les années 90 à travers le projet Stentor.
En remplissant les réservoirs d'un gaz comme le xénon, et non plus d'un classique mélange oxygène-hydrogène liquide, les satellites peuvent espérer diviser leur poids par 2. Pourquoi parle-t-on de propulsion électrique ? Parce que les ions de xénon sont éjectés du moteur par un champ électrique. Seul petit bémol : la puissance électrique produite par les panneaux solaires du satellite est limitée et, par conséquent, la poussée aussi.
Certains satellites de télécommunication utilisent d'ores et déjà un moteur électrique pour se maintenir sur leur orbite géostationnaire (3) mais pas encore pour la rejoindre. La raison ? La propulsion chimique leur permet de faire le trajet en une dizaine de jours alors qu'il leur faudrait entre 3 et 6 mois avec la propulsion électrique.
Néanmoins, le gain de masse et de coût espéré avec le xénon - au-dessous d'un certain seuil, chaque kilo en moins pouvant représenter une économie de 20 000euros - a fini par séduire les opérateurs de télécom. La course à la propulsion électrique est donc aujourd'hui officiellement lancée.
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