À l'approche du sommet du G7, qui se tiendra en juin en Allemagne, la chancelière Angela Merkel s'est rendue en fin de semaine à Paris et à Rome pour consulter le président François Hollande, puis le Pape François. La présidence allemande du groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) entend mettre l'accent sur la santé, sur la lutte contre le terrorisme et sur la protection du climat.
« Concernant l'agenda du G7, on peut dire qu'il existe un large accord entre l'Allemagne et la France sur ce que doivent être les priorités », a déclaré la chancelière lors d'une conférence de presse aux côtés de François Hollande.
Outre la situation de l'économie mondiale, Berlin compte mettre en avant l'Afrique. Une rencontre avec les représentants de l'Union Africaine aura d'ailleurs lieu pendant le sommet du G7, a annoncé Angela Merkel. La chancelière souhaite notamment aborder deux thématiques : les questions de santé (quelles leçons tirer de la tragédie Ebola ?) et la lutte contre le terrorisme.
En tant que présidente du G7, l'Allemagne entend, par ailleurs, soutenir la France dans la préparation de la Conférence internationale sur le climat COP 21. Celle-ci aura lieu à la fin de l'année à Paris. « Nous allons principalement utiliser le G7 pour tenter d'établir un agenda commun aux grands pays industrialisés en vue de la COP 21 », a annoncé la chancelière. L'enjeu est de trouver un accord mondial contraignant sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Enfin, un dernier sujet importe aux yeux de la chancelière : la promotion de l'indépendance et de la formation professionnelle des femmes, notamment dans les pays en voie de développement. « La France soutient aussi tous ces sujets », s'est-elle félicitée.
Conseil des ministres franco-allemand fin mars
Un conseil des ministres franco-allemand se tiendra le 31 mars prochain à Berlin, ont annoncé Angela Merkel et François Hollande. À l'ordre du jour : des projets communs pour l'investissement et la croissance dans le cadre du Plan Juncker, le développement du numérique, la recherche, l'intégration, les questions relatives aux réfugiés et aux migrations, ainsi que la négociation du traité de libre-échange transatlantique.
Audience privée au Vatican
Quant au pape François, il s'est surtout intéressé, selon la chancelière, aux questions touchant aux enfants, à la lutte contre la pauvreté et à la lutte contre les conflits armés. Angela Merkel l'a ainsi informé des progrès de l'alliance internationale pour la vaccination qu'elle promeut : cette alliance va permettre de vacciner 300 millions de petits Africains dans les prochaines années.
« Cela me fait, bien entendu, plaisir que l'agenda que nous mettons en avant comporte des thèmes qui revêtent une importance particulière pour le pape François et l'Église catholique », a déclaré la chancelière.
Ce fut « un entretien très enrichissant », a-t-elle rapporté. « Il nous donne du courage pour chercher avec détermination à obtenir des résultats et pour les mettre en oeuvre ». Le souverain pontife, qu'Angela Merkel rencontrait pour la deuxième fois, lui a accordé une audience privée de 50 minutes.