Jeudi 15 janvier, j'ai participé à la réunion constitutive du nouvel Intergroupe sur les industries culturelles et créatives, dont j'avais activement soutenu la création. J'estime que la mise en place de cet intergroupe était indispensable, dans la perspective des travaux législatifs à venir. En effet, la nouvelle Commission européenne, dans son programme de travail, a défini certaines priorités qui auront une incidence directe sur les industries culturelles et créatives, telles que l'agenda numérique, la future réforme du droit d'auteur, la directive sur les secrets d'affaire, ou encore la relance et la modernisation de l'industrie européenne.
Les industries culturelles, souvent sous-estimées, sont de véritables moteurs économiques pour l'Union européenne, avec une croissance toujours en hausse, et ce malgré la conjoncture économique et contrairement à de nombreux autres secteurs. À titre d'exemple, elles représentent un poids économique qui est supérieure à celui de l'aéronautique et de l'automobile cumulé. En outre, les emplois dans ce secteur sont rarement délocalisables et sont très attrayants pour la jeune génération. Ce sont aujourd'hui 8,3 millions d'emplois à temps plein, ce qui correspond à 3,8 % de la population active de l'Europe.
Ainsi, nous envisageons de faire de cet intergroupe une véritable plate-forme de discussion et de proposition, où nous inviterons des représentants institutionnels, tels que les Commissaires européens ou encore des Ministres nationaux, mais aussi des acteurs privés. Sur la base de réunions et de conférences thématiques, nous avons défini des axes de travail.
Nous ferons un suivi actif de certains dossiers comme celui sur la modernisation de la directive relative au droit d'auteur, que je suis de près en Commission des affaires juridiques dont je suis membre.
Nous travaillerons également à évaluer la pertinence des programmes de financement existants pour ces industries tels que "Horizon 2020" et "Europe créative". Nous allons d'ailleurs immédiatement saisir la Commission européenne, et précisément Jean-Claude JUNCKER et Jyrki KATAINEN, pour veiller avec eux à ce que les industries créatives et culturelles puissent être incluses dans le grand plan d'investissement de 300 milliards d'euros, dit "Plan JUNCKER", sur lequel travaille actuellement la Commission. Ce sera notre toute première bataille!
Nous essayerons aussi de trouver de nouvelles approches en ce qui concerne le financement des entrepreneurs culturels européens et leur accès aux financements, souvent compliqué. Nous évoquerons les questions fiscales, le marché unique du numérique, ou encore l'impact potentiel de la politique commerciale de l'Union sur les industries créatives européennes.
Je me suis ainsi engagée dans cet intergroupe parce que j'estime qu'en cherchant des moyens de soutenir les industries culturelles et créatives en Europe, nous encourageons un secteur en constante croissance, et nous faisons le pari de garder de jeunes talents en Europe en préservant l'identité culturelle de notre continuent.