L'Ambassadeur de l'Union européenne visite le Sud de Madagascar

Délégation de l'Union européenne à Madagascar - 20/11/2014 09:40:00


L'Ambassadeur de l'Union Européenne, Antonio Sanchez-Benedito Gaspar, a effectué une mission à Fort Dauphin du 4 au 7 novembre 2014. Cette visite lui a permis d'aller à la rencontre des populations et communautés bénéficiaires des projets appuyés par l'UE dans les régions de l'Anosy et de l'Androy, régions les plus pauvres et vulnérables du pays. Il s'agissait de sa première visite de projets financés par l'UE depuis son arrivée à Madagascar en septembre dernier. Le ministre de l'Elevage, Joseph Martin Randriamampionona a accompagné la délégation de l'UE pour cette visite.

L'Ambassadeur de l'UE Antonio Sanchez-Benedito Gaspar était à Fort-Dauphin du 4 au 7 novembre, pour participer au Comité de pilotage des programmes AINA (Actions Intégrées en Nutrition et Alimentation) et ASARA (Amélioration de la Sécurité Alimentaire et Augmentation des Revenus Agricoles) financés par l'UE. Ce fut l'occasion de discuter de l'état d'avancement et des améliorations à apporter à la mise en oeuvre de deux gros programmes de l'UE dans les domaines du développement rural et de la sécurité alimentaire, de se rendre compte de la réalité des besoins et des potentialités dans cette zone du pays, et surtout d'aller à la rencontre des bénéficiaires, des élus locaux et du secteur privé.

L'objectif des programmes AINA et ASARA est de réduire l'insécurité alimentaire qui touche plus de 50% de la population rurale dans le Sud du pays. Ces projets contribuent à augmenter la production agricole, à diversifier les productions, à améliorer l'accès à des aliments de qualité, et à accroître les revenus des producteurs.

Depuis son arrivée mercredi à Fort-Dauphin, l'Ambassadeur, accompagné du ministre de l'Elevage, a sillonné l'Anosy et de l'Androy pour rencontrer les populations et les communautés bénéficiaires des projets appuyés par l'UE. Dans le cadre de la visite, la délégation a rencontré des paysans producteurs de semences à Ebana et à Talaky, communes vulnérables à deux heures de route de Fort-Dauphin. Il a visité des parcelles mises en valeur grâce à une approche agro écologique, et le centre de Production de Semences d'Agnarafaly (CPSA) le long du fleuve Mandrare.

Pour l'Ambassadeur "Cette visite est importante car elle m'a permis d'apprécier l'état d'avancement des projets sur le terrain, et de mesurer l'impact des interventions de l'UE sur la vie des populations et sur l'économie de la région. Je vois que Madagascar a plein de potentialités. Mais il y a aussi des besoins énormes et des défis à relever. L'UE a toujours été aux côtés de Madagascar pour lutter contre la pauvreté et développer le pays. Dans les prochaines années, la coopération de l'UE sera articulée autour de trois axes prioritaires: le renforcement des institutions en vue d'une meilleure délivrance des services publics, le développement rural, et les infrastructures essentielles pour la relance économique".

La visite s'est terminée par une rencontre avec le chef de région Anosy, Israël Rahovelson, et une rencontre avec le secteur privé à la Chambre de commerce et d'industrie de Fort-Dauphin. Le chef de région a parlé des problèmes de l'Androy, région caractérisée par un très faible taux de scolarisation, une piètre qualité des infrastructures hospitalières, et la quasi absence d'eau potable, toutes choses qui nécessitent une aide urgente.
Face à cette réalité, l'Ambassadeur, à chacune de ses rencontres, a réitéré l'engagement de l'UE à accompagner Madagascar dans son développement.

Le programme AINA soutient la production de semences, l'amélioration des pratiques culturales, et l'accès et la gestion de l'eau, et aider à augmenter les surfaces cultivées, à diversifier les cultures, et à augmenter les stocks. Financé par l'UE à hauteur de 40 milliards d'ariary, le programme AINA dure trois ans. Il profitera à 150.000 ménages agricoles, 130.000 enfants moins de cinq ans, et à 400 groupements de paysans semenciers. Il est mené en consortium par l'organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), le programme alimentaire mondial (PAM), le fonds international pour le développement agricole (FIDA), ainsi que cinq organismes non gouvernementales, dont l'Association Intercooperation Madagascar (AIM), CARE, GRET, ICCO, et WeltHungerHilfe (WHH). Il intervient dans les régions les plus pauvres et vulnérables du pays, à savoir: Amoron'i Mania, Androy, Anosy, Atsimo-Andrefa, Atsimo-Atsinanana et Vatovavy Fitovinany.

Le programme ASARA est, quant à lui, mis en oeuvre par ADRA, AGROTEC-SOFRECO, AFDI, AVSF, CARE, CRS, CTAS, EFA, FAFAFI, FIANTSO, GIZ, GRET, Mutuelle du Mandrare, UNICECA et Welthungerhilfe (WHH). Doté d'un financement de 115 milliards d'ariary de l'UE, il consiste à la mise en place des Fonds Régionaux de Développement Agricole (FRDA) dans les trois régions d'intervention (Androy, Anosy, Atsimo-Atsinanana), fourni un appui-conseil aux producteurs, travaille à l'amélioration de l'équipement, et à la réalisation de petites infrastructures et d'autres projets portés par les organisations de producteurs.