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Le Gouvernement socialiste vient d'annoncer qu'il souhaitait réformer le système des allocations familiales en rendant les prestations conditionnées aux ressources des ménages. Cette réforme sera discutée lors du projet de loi de financement de la Sécurité sociale dans les jours à venir.

Certes, il s'agit d'un marronnier de la vie politique française depuis de nombreuses années déjà. Mais devant l'incapacité à redresser la branche « famille » voire du budget global de la Sécurité sociale et surtout de l'ensemble du budget de l'Etat, le Gouvernement préfère la facilité en faisant peser ce rétablissement des comptes publics sur la seule classe moyenne, pourtant déjà lourdement ponctionnée par les impôts.
Quoi qu'il en soit, c'est une réforme qui ne devrait pas être improvisée dans l'urgence.

Cette mesure est surtout un contresens à la politique familiale mise en place depuis la Libération.
En effet, les allocations familiales ont une vocation universelle. Elles visent à encourager une politique nataliste et non à indemniser ou compenser une perte ou l'absence de ressources. Elles n'ont jamais été rattachées au système de redistribution mais visent à encourager les familles à donner la vie.

Comme je l'ai souvent dit depuis plus de deux ans, nous ne pouvons que constater la mise à mal de l'institution familiale par les socialistes qui semblent avoir un problème d'ordre idéologique avec ce concept.
Je ne suis pas certain que les Françaises et les Français continuent de se laisser faire sans broncher. Il est en revanche certain que la discussion du PLFSS sera animée car nous ne pouvons pas laisser faire une telle remise en cause d'un système qui a fait ses preuves depuis 1945.