En cette année de célébration du Centenaire de la Première Guerre mondiale et du 70ème anniversaire du Débarquement, cette cérémonie revêtait une importance toute particulière dans un contexte international troublé.
Chaque année, à l'occasion de cette commémoration, Clichy entretient la mémoire des soldats et aviateurs de la Royal Air Force, qui ont combattu sur le sol français durant la Deuxième Guerre mondiale.
Dimanche 14 septembre, le maire Gilles CATOIRE, Manuel ALLAMELLOU, adjoint au Devoir de mémoire et aux Anciens combattants, et les élus clichois ont accueilli de nombreuses personnalités françaises, britanniques, canadiennes, australiennes et néo-zélandaises au cimetière nord de la ville.
Parmi les invités, Scott CLINGAN, attaché de défense, représentant l'ambassadeur d'Australie en France, le général de brigade aérienne John MAAS, attaché de défense auprès de l'ambassade de Grande-Bretagne en France, Jean-Pierre GUARDIOLA, sous-préfet d'Antony, Pierre FOUILLÉ, président local de l'Union française des associations de combattants et victimes de guerre ont déposé des gerbes aux carrés militaires français et britannique.
Revenant sur l'action des soldats du Commonwealth au cours de la Seconde Guerre mondiale, Manuel ALLAMELLOU a rappelé « Le sacrifice des aviateurs de la Royal Air Force, qui avaient comme force d'intégrer de nombreuses nationalités - des hommes issus de l'Empire britannique, des Canadiens, des Sud-Africains, mais aussi des Belges, Norvégiens, Polonais... -, toutes ces forces qui ont servi sous les cocardes de la RAF nous rappellent quel a été le prix à payer pour ramener la démocratie et la liberté sur la terre de France ».
Après avoir remercié le maire pour « cette cérémonie digne et émouvante en mémoire des militaires britanniques et du Commonwealth qui reposent à jamais à Clichy, et pour la façon dont la Ville s'occupe de ce carré militaire », le général de brigade aérienne John MAAS est revenu à la situation actuelle. « Suite au traité de 2010 nous vivons un rapprochement historique entre le Royaume-Uni et la France en matière de défense. La cérémonie d'aujourd'hui nous rappelle que cette relation est fermement ancrée dans un passé où nos deux pays ont combattu côte à côte et où des hommes d'exception se sont illustrés par leur dévouement et leur abnégation [...]
Aujourd'hui, les forces armées de nos deux pays travaillent étroitement ensemble un peu partout dans le monde pour maintenir la paix et les droits élémentaires de l'Homme. Car le monde entier vit une crise, que ce soit en Ukraine, Syrie, Irak, Liban, Mali, c'est pourquoi nous devons rester des alliés fiers », a déclaré John MAAS.
Si le carré militaire britannique se trouve à deux pas de l'hôpital Beaujon, c'est parce de nombreux combattants alliés venus libérer la France et l'Europe du joug nazi y ont été soignés.
« L'hôpital a été libéré en août 1944, la veille de la libération de Clichy et de Paris dont nous avons commémoré le 70ème anniversaire, par un groupe de résistants composé d'infirmières et de médecins de l'établissement. Le personnel a accueilli les militaires alliés blessés, dont des Britanniques. Certains n'ont pas survécu et sont donc enterrés à Clichy », a expliqué le maire Gilles CATOIRE.
La ville de Clichy, jumelée avec Southwark, est toute l'année en contact étroit avec la Grande-Bretagne.
Comme l'a montré la présence d'une délégation du collège Jean Jaurès, composée notamment de la principale, Hariel Harry et de trois élèves de la section européenne, qui se rendront prochainement en Angleterre.
« Clichy, ville de devoir de mémoire, qui est pour nous une obligation morale, se souvient des héros et honorera toujours leur mémoire. Nos alliés britanniques, mais aussi du Canada, de Nouvelle-Zélande et d'Australie, qui l'étaient déjà lors de la Première Guerre mondiale dont nous commençons à commémorer le Centenaire, nous montrent qu'il s'agit d'une alliance de solidarité qui dure et qui se poursuit avec l'OTAN [...] Aujourd'hui, la paix n'est pas assurée dans le monde et je vous demanderai, mon général, de transmettre au nom de la Ville de Clichy et de nombreux Français notre solidarité vis-à-vis du gouvernement et du peuple britannique en regard de l'assassinat d'un citoyen britannique, ancien de la Royal Air Force, parti en mission humanitaire en Syrie. Ce qui nous montre la nécessité de poursuivre cette solidarité pour assurer la paix et la liberté partout dans le monde », a souligné Gilles CATOIRE.
La matinée s'est conclue sur une note d'humour, lorsque le maire a porté un toast à Sa Majesté la Reine Elisabeth II, comme il est d'usage lors des cérémonies britanniques, avec un scotch écossais, sans prendre parti sur le référendum qui aura lieu en Écosse la semaine prochaine.