Le 25 août, Clichy célébrait le 70ème anniversaire de sa libération
Ce lundi 25 août 2014, Clichy célébrait les 70 ans de sa libération. Le maire Gilles Catoire et les élus ont rendu hommage aux libérateurs, mais aussi aux résistants qui avaient préparé la libération de la ville. Le dépôt d'une gerbe à l'hôpital Beaujon, premier bâtiment libéré à Clichy en août 1944, a marqué cette commémoration.
A 18h00, ce 25 août 2014, le maire de Clichy Gilles Catoire et les élus, la commissaire Catherine Jourdan, Frédéric Vaucelle représentant les Sapeurs Pompiers de Paris, les anciens combattants, déportés, résistants et victimes de guerre ont rendu hommage aux héros morts pour la libération.
Dans le hall de l'hôtel de ville, devant la plaque dédiée aux héros morts pour la libération, le maire a célébré les résistants qui ont préparé l'arrivée des forces alliées et des libérateurs. « C'est la conjonction des forces intérieures et des forces extérieures qui a permis la libération de Clichy » a précisé Gilles Catoire.
En effet, dès le 20 août 1944, le groupe de Maurice Boudet prend la mairie de Clichy pour quelques heures.
Le 22 août, les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) construisent une barricade sur le pont d'Asnières et installent un poste armé sur le terrain des usines Fulmen.
Le 23 août, les barricades se multiplient, et des combats opposent les résistants et les forces allemandes qui tentent de forcer les barricades.
La cérémonie du 70ème anniversaire de la libération de Clichy s'est poursuivie à l'hôpital Beaujon, où une gerbe a été déposée sur la plaque de la libération de l'hôpital, en présence de sa directrice, Sabine Dupont.
Dès le 24 août 1944, l'hôpital Beaujon est le premier bâtiment de Clichy libéré. Le drapeau tricolore flotte sur le toit. Symboliquement, ce sont les infirmières de l'hôpital qui plantent le drapeau. Membres des réseaux résistants créés par l'abbé Louis, elles avaient soigné des SS afin de récupérer des laissez-passer et faciliter ainsi le travail de la résistance. La préparation de la libération de l'hôpital permet d'accueillir dès le 25 août les blessés alliés dans les combats qui continuent en région parisienne.
La cérémonie s'est terminée au cimetière nord où le maire a rendu hommage aux soldats Lammers et Barateau, morts au combat le 25 août 1944 pour la libération de Clichy et de Paris, puis sur la tombe de Georges Levillain, résistant et ancien maire de Clichy.
Gilles Catoire a en particulier insisté sur le comité de résistance : « à Clichy, il comprenait toutes les sensibilités, dans l'esprit de Jean Moulin. Membres de la SFIO, communistes, gaullistes, francs-maçons, démocrates-chrétiens, ils composent le comité de libération qui devient rapidement la municipalité provisoire. »
On y trouve notamment Marcel Bacquet, Maurice Boudet, Gerlus, Gaston Rollé, réunis sous la présidence de Georges Levillain qui deviendra ensuite maire de Clichy. Pendant la guerre, leur point de rendez-vous était le café du Muguet (qui existe toujours, rue de Paris), chez Louis Barateau. Il s'y vend notamment La France au Combat imprimé dans une imprimerie clandestine du 21bis rue de Paris.
La cérémonie s'est conclue par une minute de silence et par la Marseillaise.