Dimanche 3 août, lors de la messe célébrée en l'église Saint-Vincent de Paul, Gilles CATOIRE a demandé que le Conseil de sécurité des Nations unies se saisisse rapidement de cette question.
Dans son eucharistie, au début de la messe, le père CASIMIR, a attiré l'attention des fidèles sur la situation dramatique des chrétiens d'Orient. Il a rappelé que « ces populations en Irak sont les descendants des premiers chrétiens » et « que la prière a une signification politique et qu'elle peut changer les coeurs ».
À la fin de l'office, le maire, Gilles CATOIRE est ensuite intervenu au nom de la Ville, accompagné de Manuel ALLAMELLOU, adjoint aux Relations internationales, Danielle RIPERT, adjointe aux Sports et Monique DHUIN, adjointe au Logement.
« Il y a eu dimanche une mission de solidarité organisée avec l'archevêque de Lyon pour les chrétiens d'Irak et ceux qui souffrent là-bas. Il y a cinq siècles, en 1492 c'était l'Inquisition qui exigeait la conversion brutale des juifs et des musulmans en Espagne et au Portugal. Cinq siècles après ce qui se passe là-bas est très grave.
Nous avons reçu il y a 15 jours le maire de Beit Sahour notre ville jumelle de Palestine. Une ville à côté de Bethléem où vivent des chrétiens et des musulmans, proche de lieux saints comme le Puits de Marie. Mais en Irak nous assistons à un dévoiement complet qui se produit aujourd'hui, car ces croyants sont les descendants des premiers chrétiens. Ils n'ont pas connu de telles actions même sous la domination turque. Il faut que le Conseil de sécurité des Nations unies se saisisse rapidement de cette question des chrétiens d'Orient. Mais quand on dit d'Orient, on pourrait aussi parler d'autres pays. En Egypte, la situation est aussi extrêmement tendue. Au sud du Soudan, les chrétiens ont pu créer un État. Des persécutions apparaissent avec des attentats dans d'autres pays d'Afrique comme on a pu le voir avec la secte Boko Haram au Nigeria et au Cameroun. Et dans d'autres pays encore.
Pour terminer, je voudrais rappeler un témoignage. Lors de mon tout premier mandat, le problème était celui des chrétiens, des boat people qui quittaient le Viêtnam. Et à l'époque, la fondation Ricci, une fondation des jésuites avait acheté un immeuble à Clichy à côté de la maison du père Talvas, rue d'Alsace. Je me souviens d'un moment d'émotion, il y a quelques années, lors d'un concert de guitare à la Maison des associations. Un jeune, âgé de 25 ans m'a dit Monsieur le Maire, je vous dédie ce concert car je me suis souvenu, j'avais 8 ans et vous m'avez accueilli lorsque je rejoignais mes grands-parents. Ce qui a été fait à Clichy pour les Vietnamiens à cette époque est possible pour d'autres demain. Et si la paroisse de Clichy accueillait des chrétiens en provenance d'Irak, la Ville serait à vos côtés pour les recevoir dans la tradition clichoise de la solidarité. Car en soutenant leur droit à pratiquer leur religion, ce sont nos droits que nous défendons ».