2017: imaginer une victoire de la gauche est pour l'instant « plus qu'optimiste »

Blog de Malek Boutih - 24/06/2014 17:45:00


Le député socialiste Malek Boutih a jugé qu'imaginer une victoire de la gauche à la présidentielle de 2017 était pour l'instant « plus qu'optimiste », jugeant aussi que François Hollande « fait ce qu'il peut mais a perdu beaucoup de temps ».

Persuadé que le PS doit « constituer un nouveau socle électoral, car celui que François Mitterrand avait constitué à partir de 1971 n'existe plus » et « se renouveler de fond en comble, quoi qu'il se passe », M. Boutih a jugé sur Radio J que, « aujourd'hui », imaginer « une victoire en 2017", c'est être « plus qu'un optimiste ».

Avant la fin du quinquennat, « il nous reste trois ans: passons-les à faire des choses bien et on verra après », a déclaré le député de l'Essonne, département dont était également élu Manuel Valls avant de devenir Premier ministre. Pour M. Boutih, « d'un certain point de vue, ce n'est pas un drame de perdre des élections, vous pouvez regagner celles d'après. Ce qui est un drame, c'est de perdre le lien avec vos électeurs » et le PS est « en rupture affective avec son électorat », ce qui est « très dur à remonter ».

Interrogé sur François Hollande, il a rétorqué qu' »aujourd'hui, il fait ce qu'il peut, mais il a perdu beaucoup de temps, quasiment 18 mois sur cinq ans ».

Néanmoins, a noté l'élu socialiste, « c'est un homme qui a montré des capacités à sortir des pires situations » et « si François Hollande est candidat » à un second mandat présidentiel, « rien ne l'empêchera à gauche » tant « la réalité institutionnelle sera extrêmement forte ».

Pour 2017, a également estimé le député, « la présence de Marine Le Pen au second tour n'est pas jouée d'avance » et dépendra notamment des candidatures à droite, car « ce n'est pas pareil pour la droite française, si elle est représentée par Nicolas Sarkozy ou par Alain Juppé par exemple ».

« Sauf s'il se retrouve en situation de droit de ne pas être candidat » en vue de la présidentielle, l'obstacle le plus important pour l'instant à un retour de Nicolas Sarkozy - « pas le moins doué ni le plus âgé des hommes politiques français » - ne sera « pas à gauche, mais chez lui », dans son propre camp, selon M. Boutih.