C'était une expression figurant dans le rapport remis par Louis Gallois à Jean Marc Ayrault en novembre 2012. Elle me revient à l'esprit en regardant les réactions de l'opinion à la nomination de Manuel Valls.
Ainsi l'enquête de LH2 publiée pour le Nouvel Observateur après sa nomination révélait qu'il était crédité de 56 % de bonnes opinions. Il monte à 62 % après son discours de politique générale. Pour l'IFOP et le JDD, le constat est identique avec 58 % de bonnes opinions, obtenant ainsi le meilleur score d'un Premier ministre nommé en milieu de mandat et devance ainsi de Villepin (44 %) et même Jospin (47 %) installé à Matignon à la mi-temps du septennat de Jacques Chirac. De même, pour BVA, 55 % de ceux qui ont écouté son discours de politique générale ou en ont entendu parler l'ont trouvé convaincant.
Parallèlement, il faut observer une inversion significative de la tendance mesurée sur « la propension des Français à faire des efforts pour redresser les comptes du pays » . 54% se déclarent prêts à de nouveaux efforts, soit 10 points de plus qu'en novembre dernier. C'est la première hausse constatée de cet indicateur depuis juillet 2012.
Fait remarquable : elle est particulièrement portée par les catégories populaires : + 28 points pour les ouvriers, + 13 pour les employés. Seulement 42% des sympathisants du Front de Gauche et 47% de ceux du Front National y seraient prêts contre 60 à 74% dans l'électorat des partis de gouvernement. Si la propension à accepter des efforts reflue légèrement parmi les proches du PS (- 2 points), elle progresse très nettement parmi ceux de l'UMP (+ 17 points) qui quittent sans doute une position purement partisane et sont maintenant davantage prêts à faire des efforts pour redresser les comptes publics, à l'équilibre desquels ils sont très attachés.
Incontestablement, des signaux attendus par nos concitoyens ont été donnés et compris : sur la réduction des dépenses de l'Etat, la simplification du millefeuille territorial, sur la fin des hausses d'impôts...