La Commission européenne place la politique de François Hollande sous surveillance renforcée

Blog de Jean-François Copé - 06/03/2014 14:30:00


Depuis des mois François Hollande échoue à tenir les objectifs économiques qu'il s'était lui-même fixés. Le déficit devait être à 3% en 2013. Il a dépassé les 4,1%. La dette devait être maîtrisée. Selon la Cour des Comptes, elle dépassera les 2000 milliards euros fin 2014. Les impôts devaient baisser. Ils ont augmenté de plus de 50 milliards depuis mai 2012. La courbe du chômage devait s'inverser « coûte que coûte » fin 2013. Près 280 000 personnes supplémentaires se sont inscrites à Pôle emploi en 2013 et le chômage devrait encore augmenter en 2014.

L'UMP a dénoncé sans relâche ces échecs répétés et demandé à François Hollande de changer de politique. Mais il s'y est refusé préférant lancer d'improbables slogans - de la « boîte à outils » au «pacte de responsabilité »- pour gagner du temps...

Face à cette inertie coupable, il devenait malheureusement inévitable que la Commission européenne place la politique économique de François Hollande sous « surveillance renforcée ». Ce qui est dramatique, c'est que notre pays se retrouve accompagné dans cette situation humiliante par la seule Slovénie.
La croissance repart quasiment partout en Europe, mais la France reste à quai. François Hollande a relégué notre pays aux côtés des Etats membres les plus fragiles, Italie, Croatie, Slovénie, Espagne et Irlande loin de l'Allemagne ou l'Angleterre. C'est un désaveu personnel cinglant pour François Hollande auquel la Commission signifie brutalement qu'elle ne croit pas dans sa capacité à redresser la compétitivité et les finances de la France.

François Hollande est désormais au pied du mur. Il doit donner des réponses crédibles aux questions de la Commission. Renonce-t-il par exemple à tenir l'objectif de 3% de déficit en 2015 comme il s'y est solennellement engagé ?

Pour le bien de la France, François Hollande doit lancer en urgence des réformes de structure. Il ne peut se contenter d'agiter un pacte de responsabilité bancal, insuffisant, et non financé.

L'heure doit être aux vraies réformes de structure à l'image des mesures d'urgence préconisées par l'UMP lors de son Conseil National du 25 janvier : réduire drastiquement les dépenses inutiles pour maîtriser la dette et baisser les charges qui pénalisent le travail ; libérer le travail en renégociant les 35 heures ; assouplir les normes, les contrôles, les codes qui étouffent les initiatives des Français...

Le plus sûr moyen de contraindre François Hollande à changer de politique est de le sanctionner sévèrement dans les urnes les 23 et 30 mars prochains en votant dès le 1er tour pour les candidats de l'UMP.