Vous avez accueilli à Clichy en juillet dernier Touré Nasseneba la plus jeune maire de Côte d'Ivoire. Quel est le sens de cette rencontre ?
Cette rencontre a permis de montrer que les projets portés par la Ville et notamment « Un concert une école » que nous avons réalisé avec l'association du chanteur ivoirien et clichois Tiken Jah Fakoly, ont porté leur fruit. L'école a été construite à Odienne en côte d'Ivoire et Touré Nasseneba, nouvelle maire de la commune, et plus jeune maire de Côte d'Ivoire, est venue nous faire le compte rendu de ce projet. Cela permet désormais aux enfants et particulièrement aux filles, de ne pas avoir des kilomètres à pied à parcourir, d'être scolarisée dans ce village. Par ailleurs, la Côte d'Ivoire est le symbole d'un pays en reconstruction, qui a confiance dans la jeunesse. Et c'est en même temps une valeur d'exemple de la diversité pour les jeunes Clichois.
Pourquoi la coopération décentralisée tient-elle une place importante à Clichy ?
La ville regroupe des citoyens de différentes origines qui mènent un partenariat avec leur pays ou leur région d'origine. Ils sont donc très impliqués et reçoivent le soutien de la Ville. C'est le cas notamment de l'association ARTE, qui a mis en place des actions à Toulel en Mauritanie. Ces partenariats sont très riches tant en matière de soutien scolaire que dans le domaine de l'assainissement, et du développement des réseaux d'eau. Nous avons également une coopération forte en place avec le Sénégal qui se traduit par le jumelage avec la ville d'Ouakam, arrondissement de Dakar. Avec l'aide financière du SIAAP, nous les aidons à installer les toilettes dans les écoles et leur système d'assainissement. Nous avons également une association, les « Brigades vertes », qui assure des plantations d'arbres dans tout le Sénégal.
Ce partenariat est également enrichi par la présence à Clichy d'une ONG Solidarités International, qui vient tout juste d'inaugurer de nouveaux locaux, et qui mène des actions sur le terrain très performantes. Nous les avons aidés tant pour le Bangladesh, que pour les actions qui concernent la zone du Sahel, Mauritanie, Mali, Niger...
Dans la période actuelle est elle encore si nécessaire ? Quelles sont les projets de la ville ?
Clichy va bientôt accueillir le siège d'une autre ONG Action contre la Faim, pour laquelle le Conseil municipal vient de voter la semaine dernière, une convention d'urgence pour soutenir son action envers les Philippines. La ville de Clichy a aussi entamé des échanges importants avec un certain nombre de villes et provinces du Maroc, dont sont originaires de nombreux Clichois. C'est le cas notamment avec l'oasis de Tinghir et la ville de Berrechid ou encore Tarrast au Maroc, où une crèche sera bientôt construite. Nous avons également, suite à ma dernière visite au mois de mai en Algérie, amorcé des contacts et des échanges culturels avec plusieurs villes dont Alger centre et Mostaganem. Cette liste n'est pas limitative. Nous pourrions aussi parler des actions en direction des Comores, de Madagascar, ou encore d'Haïti.
Le Mali a traversé une des périodes les plus difficiles de son histoire. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
Nous travaillons avec une association de femmes africaines autour d'actions de citoyenneté sur la Ville et de solidarités dans les pays concernés, notamment au Mali. Nous avons aussi été à l'initiative de nombreux événements avec l'association Kora créée par des musiciens guinéens. Cette association oeuvre en Afrique, principalement au Mali et au Togo, et elle oeuvre également en France et à Clichy pour le développement de la Kora africaine en France. Elle remporte d'ailleurs un très large succès.
Comment s'est traduit la semaine de la solidarité internationale à Clichy?
Nous avons eu plusieurs événements depuis le début de la semaine, dont le vernissage de l'exposition « Les temps d'arts » au Rutebeuf, qui a été réalisé par une association clichoise qui oeuvre pour la construction d'une crèche au Maroc. Il y a également la collecte de livres jeunesse et de livre illustrés pour les enfants, et il faut rappeler que la ville fête cette année les 10 ans de l'école Léopold Sedar Senghor, où tous les enfants, anciens élèves et parents sont invités à participer.
Nous aurons également samedi une grande journée organisée dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale où toutes les associations seront regroupées à l'Hôtel de Ville pour le « Marché du Monde ». C'est d'ailleurs pour cela que je ne pourrais pas me rendre à l'invitation du Président du Niger à Niamey pour le FIMA, Festival International de la Mode Africaine, qui réunit cette semaine les grands créateurs de modes du monde entier, et qui a été créé à l'initiative d'Alpha di. Celui-ci, qui a des showrooms à New-York, Niamey, Casablanca et Clichy, et qui est un Touareg du Niger, assure également par sa créativité le pluralisme et la diversité de notre ville. Il reçoit à Clichy de nombreux amis africains et c'est l'occasion de retrouver avec lui à Clichy Moré Konté, Nicéphore Soglo, ou encore Alpha Blondi, que l'on croise souvent dans les rues de Clichy où il réside souvent entre deux récitals à l'étranger.
Après le succès de l'Equipe de France de Football qui s'est qualifiée pour la Coupe du Monde qui se déroulera au Brésil, j'ai salué la sélection du Portugal ainsi que des autres pays d'Europe qui ont passé les barrages.
De même, la qualification des 5 pays d'Afrique : l'Algérie, la Cote d'Ivoire, le Ghana le Cameroun et le Nigéria.
Il se trouve que samedi 23 novembre sera le temps fort de la Semaine de la Solidarité Internationale avec la présence en Mairie des associations oeuvrant en faveur de la Solidarité Internationale.
Tous les supporters clichois de l'Equipe de France et des autres pays amis sont invités à nous retrouver à 12h autour d'un cocktail dans la chaleur de la musique brésilienne.
Contact presse : Aurélie Sougnac Responsable des Médias - 01 47 15 30 63 - aurelie.sougnac@ville-clichy.fr
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