Libération de prisonniers palestiniens

Ministère des Affaires Etrangères de l'Etat d'Israël - 19/08/2008 17:20:00

Le gouvernement a approuvé, le dimanche 17 août 2008, la libération d'environ 200 Palestiniens. Cette décision s'inscrit dans le cadre des gestes de bonne volonté à l'égard de l'Autorité Palestinienne de Mahmoud Abbas. Elle a été prise en accord avec les décisions préalables de 2003 (décision 468 du 6 juillet 2003 et décision 606 du 27 juillet 2003). A l'époque déjà, il s'agissait de renforcer Mahmoud Abbas, alors Premier ministre, car « une administration palestinienne forte sera en mesure de lutter plus efficacement contre le terrorisme ».

Le comité ministériel en charge de la libération de prisonniers palestiniens a décidé toutefois qu'il serait éventuellement possible d'aller au-delà des critères autrefois appliqués. En effet, jusque-là, Israël ne libérait que des prisonniers qui n'avaient pas « de sang sur les mains », cette notion ayant été définie précisément*. De plus, les prisonniers libérables devaient avoir effectué au moins les 2/3 de leur peine.

Il se peut donc que 2 prisonniers de la liste qui ont du « sang sur les mains » soient libérés. L'un, Saïd el-Atba, était membre du FPLP, et a commis 3 attentats (marché de Petah Tiqva, de Tel-Aviv et autobus) en 1977, causant la mort d'une femme. Condamné à la perpétuité, c'est le plus ancien prisonnier en Israël. L'autre, Mohammed Abu Ali-Yata, est incarcéré depuis 1980 pour avoir tué un Israélien en Cisjordanie. Il a plus tard été condamné à une 2ème peine de prison à vie pour avoir tué un Palestinien en prison.

Le cabinet a tenu 3 votes séparés pour cette question de libération. La libération des 2 Palestiniens qui ont du sang sur les mains a été désapprouvée par le ministre du Transport, Shaul Mofaz, ainsi que par Avi Dichter, ministre de la Sécurité publique. Le 3ème vote a en fait eu pour conséquence de retirer de la liste le 200ème prisonnier libérable, à savoir un Palestinien de Gaza : Pour Dichter, aucun Gazaoui ne doit être libéré tant que Gilad Shalit demeure otage.

* Ceux qui ont physiquement participé à des attaques dans lesquelles des Israéliens ou des personnes d'autres nationalités sont morts ou ont été blessées ; ceux qui ont envoyé les terroristes perpétrer leur attaque, y compris quand les terroristes ont été appréhendés avant de commettre leur forfait ; ceux qui sont impliquées dans des enlèvements ou quiconque a systématiquement participé à la fabrication et/ou trafic d'armes.